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En route vers le Laos… pour de bon

2007-03-12 – 2007-03-13
De retour à Hanoï, nous partons finalement en bus vers Vientiane, la capitale du Laos. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Nous nous levons tant bien que mal vers 11:00. Quelle drôle de sensation. Nous avons l'impression que la journée d'hier n'est qu'un mauvais rêve. Sommes-nous dans le film « Un jour sans fin » ? Nous quittons la chambre à midi et descendons nos bagages.

La réceptionniste nous présente une nouvelle fois ses excuses pour ce qui nous est arrivé. Comme nous sommes un peu inquiets concernant nos visas expirés, nous lui demandons de bien vouloir écrire une lettre en vietnamien expliquant ce qui nous est arrivé, que nous pourrons présenter aux douaniers. Elle accepte gentiment.

Elle nous explique que Tom et Spencer ne prendrons pas le bus avec nous. Ils préfèrent prendre l'avion directement jusqu'à Luang Prabang. Notre bus part à 17:30. Nous profitons du temps que nous avons avant le départ pour aller mettre un nouvel article et des photos sur notre site web.

Nous retournons à l'auberge et allons dire au revoir à Tom et Spencer. Nous attendons ensuite le départ dans le hall d'entrée-restaurant-réception. Nous discutons avec un couple d'Israéliens. Ils sont arrivés du Laos la veille au soir. Pour aller de la gare au Real Darling Cafe, ils se sont fait conduire en scooter. Ils étaient chacun sur un scooter séparé, avec leur gros sac sur le dos. La fille avait donné son petit sac (avec la tirette fermée par un cadenas) au conducteur pour qu'il le mette devant lui. À l'arrivée, le conducteur a d'abord demandé le double du prix. Ils ont refusé, et il est tout à coup parti à toute allure. C'est à ce moment-là, mais trop tard, qu'ils ont remarqué qu'il avait cassé la tirette pendant le trajet et leur avait pris leur caméra vidéo. Leur premier contact avec le Viêt Nam les a dégoutés, surtout qu'ils nous expliquent qu'ils ont vraiment adoré le Laos.

Un taxi nous conduit à la gare routière, ainsi que quelques autres personnes. Le bus est pratiquement vide quand nous y entrons. À l'arrière, plusieurs rangées de sièges ont été démontés, laissant un grand vide devant l'avant-dernière rangée. Le conducteur nous invite à nous y asseoir. Pour une fois, nous aurons vraiment de la place pour les jambes ! Nous démarrons. Un peu plus tard, le bus s'arrête et quelques Vietnamiens montent. Il n'y a plus de siège libre et elles viennent s'asseoir par terre devant nous, à nos pieds. Jusque là ce n'est pas trop gênant, mais quand encore un peu plus tard une quinzaine de Vietnamiens viennent s'entasser en plus devant nous, ça devient tout de suite moins confortable, surtout quand on sait que nous sommes partis pour 20 heures de trajet.

On nous avait promis un « tourist bus », ce qui implique normalement un certain confort, contrairement aux bus locaux ou publics dans lesquels on s'entasse comme on peut. Ça nous étonnerait beaucoup que les personnes couchées devant nous aient payé le prix pour touristes. Ils sont vraiment emmêlés les uns dans les autres comme des mikados, formant une sorte de puzzle humain.

Un peu plus tard, nous entendons un bruit inquiétant. En regardant par la fenêtre, nous remarquons que la soute à bagages s'est ouverte. Le bus s'arrête et un des conducteurs sort pour aller récupérer des bagages qui en sont tombés. Il doit insister à plusieurs reprises avant d'arriver à refermer la porte de la soute. Nos bagages sont heureusement de l'autre côté du bus.

Les gens devant nous ont tellement peu de place qu'ils s'appuyent sur nos jambes et nos pieds. Un jeune s'endort même la tête appuyée sur la poitrine d'une touriste assise dans la rangée à côté de la nôtre. Le voyage ne sera pas très confortable pour nous, mais sûrement encore moins pour eux. Il y a un vieillard très mal assis qui n'a même rien contre quoi s'appuyer le dos. Nous lui prêtons un coussin gonflable à mettre autour du cou, c'est toujours ça de gagné.

Nous essayons tant bien que mal de nous endormir, sans succès, ou alors seulement pour quelques minutes. Nous arrivons à la frontière laotienne au petit matin et attendons son ouverture tandis que le jour se lève.

Le hall du bureau de l'immigration est plein de monde. Les officiers derrière la vitre énoncent un à un les noms des passeports cachetés. Quand tous les passeports vietnamiens ont été distribués et que la salle est pratiquement vide, c'est au tour des touristes. Un officier lit la lettre qui accompagne nos passeports. Il les met ensuite de côté. Nous attendons encore un peu. Tous les gens de notre bus sont déjà partis. Nous avons demandé à une touriste qui voyage avec nous de faire attendre le bus jusqu'à ce que nous arrivions.

L'officier reprend nos passeports, les regarde, montre la lettre à un de ses collègues, les redépose en nous regardant et en faisant non de la tête. Puis il s'en va, comme s'il n'avait plus rien à faire. Un peu plus tard, quand il réapparait, nous lui demandons ce que nous devons faire car notre bus nous attend. Il prend un morceau de papier, écrit quelque chose et nous le donne : « PLEASE WAIT ».

Mis à part nous, le hall est maintenant complètement vide. Nous sortons un billet de $5. Ça va peut-être accélérer les choses. Pas de réaction. Ils n'ont pas l'air pressés. Nous par contre, avons de plus en plus peur que le bus parte sans nous. Nous montons à $10. Ça n'a pas l'air de les intéresser. Ils ont juste envie d'aller à leur aise. Ils reprennent de nouveau nos passeports. Ils nous expliquent avec trois ou quatre mots d'anglais, que nous devons payer $5 par jour. Nous leur donnons donc $20. Ils nous rendent enfin nos passeports en règle… et $5, puis nous serrent la main en souriant. Apparemment ils prennent les demi jours en compte.

Nous sortons vite du bâtiment et passons la frontière. Pas de bus à l'horizon, juste une route. Peut-être est-il un peu plus loin ? Nous marchons sur la route. Nous croisons une touriste qui va dans l'autre sens et lui demandons si elle a vu notre bus. Elle nous dit n'avoir vu aucun bus. Oh non ! Le bus est parti, nous voilà maintenant tout seuls, sans nos bagages !

Nous continuons la route, nous n'avons de toute façon rien d'autre à faire. Après plusieurs centaines de mètres, nous arrivons au bureau de l'immigration laotien. Tous les touristes de notre bus sont à l'intérieur. Ouf ! C'est vrai qu'il y a toujours deux côtés à une frontière. Il y a donc deux bureaux de l'immigration par lesquels nous devons passer, d'abord pour quitter le pays, puis pour entrer dans le suivant. Nous remplissons les fiches d'immigration et attendons ensuite que nos passeports soient traités.

Après environ une heure, nous passons la frontière. Nous voilà enfin au Laos ! Il était temps ! Nous remontons dans notre bus qui nous attend sagement un peu plus loin. Quelques instants plus tard, nous nous remettons en route. Il reste encore un bon bout de chemin à faire.

Nous arrivons finalement à Vientiane vers 17:00, après plus de 22 heures de trajet. Avec les autres touristes de notre bus, nous prenons un tuk-tuk, un taxi ouvert à trois roues, mi-moto, mi-camionnette, appelé ainsi à cause du bruit caractéristique qu'il produit. Il nous amène au centre-ville.

Sur le chemin, nous remarquons tout de suite que le trafic est bien moins dense qu'au Viêt Nam. Les coups de klaxon sont rares et… la plupart des motards portent un casque ! Nous passons à proximité du Patuxai, l'arc de triomphe de Vientiane.

Les premières pensions que nous voyons affichent complet. Nous nous dirigeons vers un autre quartier. En passant, nous faisons le plein de kips, la monnaie nationale (1 EUR = 12500 LAK), au premier distributeur de billets que nous croisons. Un peu plus loin, alors que nous essayons de déchiffrer la carte du Lonely Planet, un touriste nous demande s'il peut nous aider. C'est un Québecois. Nous lui expliquons que nous cherchons un endroit où loger et il nous propose de nous conduire à la pension qu'il a trouvée.

La chambre la moins chère qu'il reste à l'Orchid Guest House est à $15, avec air conditionné et TV par satellite. Nous espérons trouver moins cher et allons voir ailleurs. Mais toutes les pensions que nous visitons affichent complet. C'est apparemment la haute saison à Vientiane. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls touristes à chercher. Nous devons faire vite. Nous décidons donc de prendre la chambre à $15 pour une nuit et d'en trouver une autre d'ici le lendemain.

La chambre a en effet l'air conditionné et la TV par satellite, mais $15 pour une petite chambre dont la minuscule salle de bain se limite à une toilette, un lavabo et une douche dont l'eau coule directement par terre, c'est du vol. Pour ce prix-là, à Hô-Chi-Minh-Ville nous avions une très grande chambre avec en prime un frigo et une baignoire. Espérons que ce ne soit pas comme ça dans tout le Laos.

Une fois installés, nous partons directement chercher une autre chambre pour le lendemain. En sortant de notre chambre climatisée, nous réalisons qu'il fait en fait très chaud dans cette ville. Après Hanoï, nous ne sommes déjà plus habitués aux températures tropicales.

Aucune pension ne peut nous garantir qu'il y aura une chambre de libre le lendemain. Ici on paye au jour le jour. Nous devons revenir le lendemain vers midi pour être fixés. Enfin, nous nous renseignons déjà sur les prix et repérons quelques endroits où retourner le lendemain.

Nous voilà donc enfin au Laos. Ça n'a pas été facile, c'était même plutôt frustrant et stressant, mais ça en valait sûrement la peine. Le peu que nous en avons vu pour l'instant nous réjouit déjà. La suite promet de ne pas nous décevoir.


la S.T.I.L. ... !!!

... serait-elle encore pire que la S.T.I.B. ?????

Ici aussi, on se plaint qu'il n'y a pas assez de places assises dans les nouveaux trams !!!!