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Península Valdés

2007-11-03 – 2007-11-06
En route vers Puerto Madryn, nous rencontrons trois Belges, avec qui nous découvrons la Península Valdés et ses éléphants de mer, ses manchots et ses baleines.

Notre bus parti d'El Calafate nous dépose à Río Gallegos aux alentours de 17:00. En descendant du bus, Hugues interpelle en anglais un touriste qui a exactement le même sac que lui. Pas de confusion possible, les nôtres ont des petits drapeaux cousus dessus, mais nous sommes curieux de savoir où il l'a acheté. Le gars répond (avec un accent qui laisse deviner qu'il parle français) : « Aldi ». C'est comme ça que nous faisons la connaissance d'Enzo, Michaël et Nicolas, trois Bruxellois qui voyagent pendant six semaines en Argentine et dans les pays voisins.

Nous achetons deux billets de bus vers Puerto Madryn. Le voyage dure plus de 17 heures. N'oublions pas que nous sommes partis ce matin d'El Chalten à 07:00 et avons fait déjà deux trajets de bus. Pour celui-ci, nous faisons une petite folie, nous prenons des places « cama » (« lit »). Ce sont des sièges plus larges et qui s'inclinent un peu plus en arrière que les places « semi-cama » que nous prenons normalement (et qui sont déjà mieux que celles dans les bus dans nos pays).

Nous démarrons à 19:00. La partie cama se trouve au « rez-de-chaussée » du bus à deux étages, juste à côté des toilettes et de la porte. Pas de problème d'odeur heureusement, mais à chaque arrêt (nombreux), nous sommes refroidis par la porte qui s'ouvre. Nous aurions peut-être été mieux en semi-cama, finalement.

Le lendemain, nous arrivons vers 12:45 à Puerto Madryn. Nous allons à l'auberge El Refugio, où nous avons réservé une chambre et dont nous avons parlé aux Belges, et les y retrouvons. La chambre twin que nous avons réservée n'est pas disponible avant le lendemain, alors ils nous mettent pour une nuit dans une chambre double avec salle de bain privée… mais nous ne pouvons pas utiliser le lit double. Nous devons dormir dans les lits superposés qu'ils ont ajouté dans la chambre :|.

Puerto Madryn est la destination privilégiée pour effectuer une excursion dans la Península Valdés, une réserve naturelle (inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO) peuplée d'animaux marins tels que des lions de mer, des éléphants de mer et des manchots. Il est aussi possible d'y voir des orques et des baleines.

Notre auberge propose une excursion pour 160 pesos (environ €36) par personne, bateau pour aller voir les baleines compris. À cela il faut encore ajouter 40 pesos pour l'entrée de la réserve naturelle. Nous trouvons cela un peu trop cher, surtout comparé au prix indiqué dans nos guides. Nous décidons donc d'aller nous renseigner dans d'autres agences de la ville.

Finalement, les Belges ont trouvé une agence un peu moins chère (150 pesos), ce qui a l'air d'être le prix le plus bas de la ville. Nous nous inscrivons tous les cinq à une excursion pour le lendemain.

Le soir, dans la cuisine de l'auberge, nous faisons connaissance avec un couple de Belges de Bruges, Natalie et Alexander. Décidément, notre pays approche à grands pas :). Il y a aussi un couple de Québécois, Catherine et Jonathan. Nous jouons aux cartes avec les Belges jusque tard dans la nuit.

Le lendemain, nous nous levons à 06:45, faisons nos sacs (car nous devons changer de chambre) et allons déjeuner (le déjeuner est inclus). La table a été dressée (avec pain, confiture, etc.), mais seulement pour trois personnes alors que nous sommes cinq. Nous demandons à la dame qui s'occupe du déjeuner d'ajouter deux places. Elle commence mais prend vraiment son temps. Nous devons être prêts à 08:00 pour partir en excursion.

Un quart d'heure avant de partir, nous n'avons toujours pas de pain. En Argentine, au déjeuner, le pain est quasiment toujours sous forme de rondelles de baguette grillées. La dame a coupé les rondelles et les a mises au four pour les griller puis est partie on ne sait où. On dirait qu'ils ont décidé de nous faire regretter de ne pas avoir réservé notre excursion chez eux. Cinq minutes avant de devoir y aller, Hugues va voir dans le four. Les rondelles sont noires. Finalement, nous prenons nous-même un morceau de baguette (ramollie car pas très fraiche), de la confiture dans l'armoire et mangeons en vitesse.

Notre bus vient nous chercher et nous nous mettons en route vers la péninsule qui se trouve à une petite centaine de kilomètres de la ville. Jonathan et Catherine, les Québécois, se sont joints à nous. Notre guide, Selva, est une petite dame sympathique qui parle espagnol (évidemment), anglais, italien et… français. Elle est toute heureuse de pouvoir entrainer son français avec nous. Elle donne donc ses explications en espagnol à l'avant du bus puis vient les répéter dans notre langue à notre groupe à l'arrière. Elle est très intéressante. C'est la première fois de notre voyage que nous avons une visite guidée en français !

Nous traversons l'isthme qui relie la péninsule au continent et pouvons voir la mer des deux côtés (dont les niveaux sont différents). Nous arrivons ensuite au Centro de Interpretación, une sorte de petit musée, où notre guide nous montre un squelette de baleine. Elle nous explique qu'il y a longtemps, les baleines marchaient et vivaient sur la terre ferme.

Un peu plus tard, nous nous arrêtons pour voir des éléphants de mer (du sud). Nous devons les observer de loin, pour ne pas les déranger, ce qui est bien. L'éléphant de mer du sud, de la famille des phoques, est le plus grand de cette famille. Les mâles font en moyenne 4 m pour une masse de 2 tonnes (mais peuvent atteindre 6 m et 4 tonnes !), alors que les femelles font en moyenne 2,70 m pour 500 kg. Il porte ce nom à cause de la trompe qui se développe chez les mâles dominants.

Au prochain arrêt, nous pouvons voir des manchots de Magellan. Ils sont blancs et noirs. Comme pour les éléphants de mer, nous sommes tenus à distance par une barrière.

Nous repartons puis nous arrêtons un peu plus tard à côté d'un restaurant (surement hors de prix) pour manger. Nous mangeons notre pique-nique au soleil puis allons faire une petite balade le long de la mer. Au loin, nous voyons des orques qui se dirigent vers la plage, surement pour essayer d'aller attaquer des bébés éléphants de mer comme diner. C'est un prédateur féroce.

Ensuite, nous descendons avec notre groupe vers la plage pour aller voir d'autres éléphants de mer. Il y en a beaucoup plus que lors de notre premier arrêt. Nous en voyons un très gros étalé sur la plage qui ressemble plus à un rocher qu'à un animal, et aussi des bébés (qui sont noirs) qui se laissent bercer par les vagues. Comme c'est marée basse, ils sont à l'abri des orques.

Nous repartons pour aller à Puerto Pirámides, la seule ville de la péninsule, où nous prendrons le bateau pour aller voir les baleines. En attendant qu'il soit l'heure d'embarquer, nous nous installons à une terrasse avec les Belges et les Québécois pour boire une bonne bière au soleil.

Nous recevons chacun un gilet de sauvetage puis embarquons dans le petit bateau. Nous sommes une trentaine à bord. Après une dizaine de minutes de navigation, notre « capitaine » arrête le moteur.

Nous ne tardons pas à voir apparaitre une queue qui reste quelques instants hors de l'eau avant de disparaitre. Nous voyons ensuite les baleines pointer le haut de leur tête à la surface. C'est impressionnant de pouvoir les admirer de si près.

Ce sont des baleines franches. Notre guide nous expliquera plus tard que leur nom vient du fait qu'elles ne sont pas du tout effrayées par l'homme et qu'elle viennent donc facilement près d'eux. À l'époque où il était permis de les chasser, beaucoup d'entre-elles sont mortes pour cette raison : les chasseurs n'avaient qu'à attendre qu'elles s'approchent gentiment d'eux pour les saluer pour, à ce moment là, les harponner cruellement.

Nous en voyons plusieurs qui nagent autour de notre bateau. De temps à autre, elles soufflent par leurs évents (narines sur leur tête), émettants deux jets de gouttelettes dans un sifflement. C'est presque émouvant de les voir, nageant lentement, tout près de nous.

Après environ une heure, nous retournons vers la côte. Nous montons dans le bus et nous mettons en route vers Puerto Madryn. Nous y arrivons vers 20:00. Quelle chouette journée !

Michaël, Enzo et Nicolas prennent le bus vers Bariloche le soir même. Nous leur disons au revoir et retournons à l'auberge. C'était vraiment chouette de faire cette excursion avec eux.

La chambre « twin » dans laquelle nous sommes maintenant est plutôt un dortoir à deux lits… superposés. Vraiment pas terrible cette auberge.

Le lendemain, la dame du déjeuner fait toujours aussi « bien » son travail. Elle attend que nous ayons terminé de manger pour nous apporter le beurre.

Nous achetons deux billets de bus vers Buenos Aires pour le soir même. Ensuite, nous allons gouter un maté dans une churreria (bar à churros). En Argentine, le maté est très populaire. Alors qu'au Pérou c'était une simple infusion (souvent de feuilles de coca), ici c'est très différent.

Un récipient (calebasse) est rempli de yerba, une herbe spéciale (séchée, comme du thé). Une bombilla, sorte de paille en métal, est insérée dans le récipient. On ajoute de l'eau chaude, puis on boit. On peut remplir la calebasse d'eau de nombreuses fois, sans que l'herbe ne perde son gout. Il est courant de partager un maté à plusieurs, chacun remplissant la calebasse d'eau et buvant à son tour.

Nous en commandons donc un, ainsi que quelque churros. Les churros sont très bon, mais le maté a un gout très fort auquel nous ne sommes pas habitués et que nous avons du mal à apprécier. C'est un peu comme boire du café pour la première fois.

Notre bus devrait démarrer à 18:30, mais il a une heure de retard. Nous démarrons finalement à 19:50. Il n'y a presque personne dans le bus. Nous sommes à l'étage, à l'avant, et avons huit places pour nous tout seuls. Comme nous sommes tout à l'avant et en hauteur, nous avons une très bonne vue sur la route (et les paysages).

Un joli coucher du soleil illumine le ciel d'un dégradé du bleu foncé au jaune en passant par le rose et l'orange. Très beau. Comme une fois dans un bus au Pérou, nous avons droit à une partie de bingo. Super :| ! Nous perdons de peu, à un numéro près. Zut :) !

Après un arrêt à une gare routière, nous recevons le souper vers 23:30. On nous avait promis un repas végétarien, mais on nous sert un poulet-frites. Tant pis, nous rendons notre plat au steward. De toute façon il est l'heure de s'endormir et nous avons plein place pour nous étaler. Super !

Nous voilà en route vers Buenos Aires, la capitale Argentine, dernière étape de notre long voyage. En effet, c'est de là que décollera notre avion pour nous ramener en Belgique dans moins de dix jours.