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Hoa's Place : suite

2007-02-27 – 2007-03-02
Suite de notre séjour dans ce havre de détente, de bonne humeur et de rencontres. Nous visitons le sanctuaire de Mỹ Sơn et les montagnes de Marbre.

(suite de Hoa's Place)
Après la soirée de la veille nous profitons d'une bonne grasse matinée. Détente au programme. Nous nous dirigeons vers la plage, non sans avoir loué une planche de surf pour tester les vagues de China Beach. Le long de cette plage la mer est peu profonde jusqu'à une grande distance et le fond est irrégulier. Les vagues se déforment constamment et sont plutôt petites. Ce n'est en fait pas la saison du surf. Hugues arrive tout de même à se mettre deux fois debout sur la planche. La frime :) ! Pendant ce temps-là, sur la plage, Maïte profite du soleil à travers les nuages gris en écrivant un article pour notre site web.

Le soir, à table, nous faisons la connaissance de Graham et Požena, deux Écossais sympa qui font un long voyage en Asie et arrivent du nord du Viêt Nam. Ils nous conseillent d'ailleurs une auberge à Hanoï qui organise des excursions bon marché dans la baie d'Along.

Le souper terminé, nous lançons un jeu de Loups-Garous. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un jeu où chacun joue un rôle que les autres ignorent. Il se joue dans la pénombre et le but est de démasquer les loups-garous qui se cachent parmi les villageois. Nous avons dû expliquer et traduire le jeu à la volée en anglais. La dizaine de personnes jouant avec nous a vite été prise au jeu et nous avons enchainé les parties. Ken, qui avait déjà adoré Jungle Speed la veille, est totalement convaincu par ce jeu-ci. Mystère, mensonge, suspicions et débats animés emplissent la soirée à la lueur des bougies.

Le lendemain nous partons découvrir le sanctuaire de Mỹ Sơn. On nous a dit que ce n'était pas loin alors nous louons un scooter pour la journée et nous élançons dans le trafic vietnamien. Il faut être très prudent pour se déplacer en scooter au Viêt Nam. Les gens ne regardent que devant eux. Ils s'arrêtent ou tournent tout d'un coup sans regarder si quelqu'un les suit ou déboulent d'une rue perpendiculaire à toute allure. Les vélos d'écoliers roulent parfois à cinq de front en débordant sur la bande en sens inverse. Les véhicules qui tournent à gauche à un carrefour se serrent complètement à gauche, se retrouvant ainsi face au trafic arrivant dans l'autre sens. Aucun sens des priorités, c'est le klaxon qui fait la loi !

Après avoir parcouru une soixantaine de kilomètres en deux heures, nous arrivons enfin à destination. À une centaine de mètres de l'entrée, un homme nous invite à nous arrêter à son restaurant où l'on peut garer son scooter gratuitement. Comme nous avons faim après la longue route, que les propriétaires ont l'air sympa et que les plats ne sont pas chers, nous nous installons pour nous restaurer. Un peu plus tard, un serpent traverse le sol en sable du restaurant. Le propriétaire, voyant que nous sommes apparemment un peu effrayés, nous rassure tout de suite en nous expliquant que ce genre de serpent est inoffensif.

Nous entrons dans l'enceinte en même temps qu'un groupe d'une vingtaine de jeunes vietnamiens qui ont l'air de trouver très drôle de voir des touristes. À par eux, nous et deux ou trois autres touristes, le lieu est quasiment désert.

Le site de Mỹ Sơn comprend des vestiges du royaume du Champa qui a duré du 2e au 15e siècle et s'étendait sur une partie du sud du Viêt Nam. L'endroit a servi de refuge au Viet-Cong durant la guerre et a été lourdement bombardé. Le peu de tours en brique caractéristiques de la civilisation cham qui subsiste encore est malheureusement fort abimé. Malgré cela, le lieu reste majestueux, aussi grâce à la nature verdoyante et le calme dans lequel il baigne, surplombé par le mont de la Dent de Chat.

Parmi les ruines, nous croisons tout à coup un serpent qui se faufile entre les blocs de pierre. Pas très rassurés, mais surtout intrigués, nous suivons ce joli serpent vert, rouge et bleu pendant un petit temps avant qu'il ne disparaisse dans la végétation. La visite terminée, nous achetons une glace bien méritée au restaurant où nous avons garé notre scooter avant de repartir à l'assaut des routes vietnamiennes.

De retour à Hoa's Place, nous soupons comme chaque soir autour de la grande table. Maïte, fatiguée par le stress et l'inconfort du trajet en scooter, ne tarde pas à aller se coucher. Hugues reste un peu plus tard et explique Loups-Garous à plusieurs personnes qui n'ont pas joué la veille. C'est une quinzaine de personnes cette fois-ci qui se prêtent au jeu. Le jeu lancé, Hugues s'en va au lit à son tour et le jeu continue tard dans la nuit.

Hoa's Place se trouve à deux pas des montagnes de Marbre. Au nombre de cinq et concentrées en un petit groupe, chacun de ces monticules d'une cinquantaine de mètres de haut est considéré comme représentant un des cinq éléments (dans la tradition bouddhiste) : l'eau, le bois, le feu, le métal et la terre. Les environs sont envahis de boutiques de tailleurs de marbre vendant toutes sortes de statues, parfois impressionnantes par leur taille, mais toutes plus kitsch les unes que les autres, à quelques rares exceptions près. Le marbre qu'ils utilisent, qui provenait à l'origine des montagnes, maintenant protégées, est actuellement importé de Chine.

Les montagnes de Marbre sont connues pour leurs nombreuses grottes. Nous allons les visiter. Les plus importantes, certaines étonnamment grandes, sont décorées d'illuminations multicolores ou autres fausses flammes en tissu. Le kitsch a l'air d'avoir la cote au Viêt Nam. Nous avons également l'occasion de grimper en haut d'une des pagodes qui s'élève au milieu de la végétation qui recouvre les montagnes. Certaines grottes ont servi de refuge pendant la guerre. L'une d'entre elle abritait même un hôpital. En empruntant un passage étroit au fond d'une autre nous nous retrouvons en haut d'une des montagnes et pouvons admirer tous les alentours, les autres montagnes, la plage et la mer.

Le soir, durant le souper, nous faisons la connaissance d'un couple de jeunes Suédois, Linnea et Erik. Après le repas, un feu de camp est organisé par Hoa sur la plage. Tous les occupants s'y joignent, une bière à la main.

Le lendemain nous quittons ce chouette endroit où le temps semble ralentir jusqu'à presque s'arrêter. Nous partons le matin en bus vers Hué. Erin et Jules, un couple d'Autraliens en lune de miel avec qui nous avons un peu discuté la veille durant le souper, quitte également Hoa's Place pour aller à Hué et prennent le même bus que nous. Pour nous conduire à l'arrêt de bus, un homme vient nous chercher en scooter et nous amène chacun… au bout de la rue, à une centaine de mètres de là ! Voilà comment facilement gagner de l'argent ! Enfin, l'homme reste tout de même avec nous jusqu'au passage du bus qu'il fait arrêter pour que nous puissions y monter. Il n'y a en fait pas d'arrêt de bus, nous sommes simplement sur le bord de la route, où il passe.

Hoa's Place ne compte en réalité que deux chambres. À l'origine, au début des années 1990, il s'écoulait parfois plusieurs mois sans qu'un seul visiteur ne vienne y loger. Maintenant, grâce à la bonne ambiance et le bouche à oreille, c'est souvent une vingtaine de personnes qui logent là et dans les pensions voisines avec qui Hoa a des accords et qui soupent tous ensemble autour de la grande table. Les clients notent eux-mêmes leurs consommations dans un carnet avec lequel on fait les comptes à la fin. C'est génial de rencontrer des gens si sympa dans un climat de confiance et de bonne humeur. Complètement par hasard, nous avons eu l'honneur de loger dans une des deux chambres d'origine.


Le pied...

Tout simplement le pied... :)