2007-09-20 – 2007-09-23
Premier contact avec le Chili dans le petit village touristique de San Pedro de Atacama. Nous découvrons la vallée de la Lune, chevauchons des VTT dans la Quebrada del Diablo et goutons aux délicieuses empanadas.

San Pedro de Atacama est un village d'environ 900 habitants envahi par les touristes. Il est le point de départ de plusieurs excursions vers notamment le salar d'Atacama, les geysers du Tatio, le village de Toconao ou encore la vallée de la Lune. La popularité du village a fait grimper tous les prix : hôtels, restaurants, tours organisés, internet,… tout y est plus cher que dans la plupart des autres villes du Chili.

À peine descendus du bus, nos gros sacs sur le dos, nous partons à la recherche d'une auberge ou d'un hôtel. Nous en visitons plusieurs, mais tous demandent des prix exorbitants allant parfois jusqu'à plus de US$200 la nuit. Nous sommes en sueur. Il fait beaucoup plus chaud que sur les haut-plateaux boliviens d'où nous venons. Finalement, nous trouvons une chambre avec salle de bain partagée pour 10 000 pesos (environs €14) pour deux, dans une auberge sympa, un peu à l'écart du centre.

Une fois installés dans notre chambre, nous partons à la recherche d'un endroit où diner. Par chance, la ville compte un restaurant végétarien, parfait ! Nous sommes surpris par la propreté des lieux. En revenant des toilettes, Hugues demande même à Maïte d'aller y jeter un coup d'œil. Cela faisait longtemps que nous n'avions plus vu des toilettes aussi propres :).

Le lendemain, après avoir déjeuné, nous nous inscrivons à un tour organisé pour le jour-même, pour aller voir une des attractions des environs : la Valle de la Luna. Le tour ne commence qu'à 15:00. Nous profitons donc du temps que nous avons pour travailler un peu pour notre site web. Puis, nous allons voir la place de San Pedro de Atacama et sa jolie petite église toute blanche.

Les premières choses qui nous ont surprises en arrivant dans ce village sont les prix élevés et les rues qui, à quelques exceptions près, sont toutes en terre. De plus, il y a beaucoup de chiens errants qui les peuplent. Étonnant pour un village où les prix sont au même niveau qu'une ville européenne.

Vers midi, nous retournons diner au restaurant végétarien de la veille. Après cela, nous achetons deux billets de bus pour Santiago du Chili pour le surlendemain.

Vers 15:00, nous démarrons le tour organisé pour aller voir la Valle de la Luna. Nous montons dans un minibus et nous mettons en route. Nous sommes un groupe d'une dizaine de personnes. Notre guide Victor, qui est aussi notre chauffeur, a un chouette look de cow-boy.

Nous effectuons un premier arrêt pour voir la Quebrada Kari. Le paysage aride est impressionnant et semble s'étendre à perte de vue.

Plus loin, nous arrivons dans la Valle de la Muerte (vallée de la mort). Elle est appelée comme ça car c'est un des endroits les plus arides du monde. Rien ne peut y vivre.

Victor, notre guide-chauffeur, nous dépose dans la Valle de la Muerte et s'en va avec le minibus. Pas de panique, il ne nous abandonne pas… Nous devons marcher une petite demi-heure en longeant la vallée, il nous attendra au point d'arrivée.

Le décor est plutôt surprenant. Avant de commencer la balade, Victor nous a expliqué que l'endroit a des caractéristiques très proches de celles de la planète Mars, au point que la NASA est même venue ici pour tester quelques-unes de ses machines destinées à aller effectuer des missions sur la planète rouge.

Après cette petite promenade, nous rembarquons dans le minibus et nous mettons en route en direction de la Valle de la Luna (la vallée de la lune). Les paysages de ce lieu désertique rappellent un peu ceux de la lune, d'où son nom.

Pour conclure notre excursion, nous grimpons en haut d'une dune pour assister au coucher du soleil. Beaucoup d'autres touristes sont là pour admirer le spectacle. Il y a beaucoup de vent. Au fur et à mesure que le soleil se couche, le paysage change de couleur en passant par des teintes orangées, roses et mauves.

Le soir, nous nous laissons tenter par des empanadas, une des spécialités culinaires du Chili. Ce sont des chaussons de pâte farcis. Nous optons pour ceux fourrés au fromage et à la tomate, délicieux !

Le lendemain, nous louons deux vélos tout-terrain et partons à la découverte de la Quebrada del Diablo. Le soleil tape fort et il fait très chaud. Nous devons traverser plusieurs petites rivières ainsi qu'une plus large et plus profonde qui nous offre un rafraichissement forcé en nous obligeant à enlever nos chaussures et à nous mouiller les pieds. Quelle aventure :) !

Nous entrons ensuite dans la Quebrada del Diablo, qui est une sorte de gorge aride. Le décor surprenant nous rappelle un peu celui de Tupiza, en Bolivie. Nous nous enfonçons dans ce labyrinthe de petits chemins étroits coincés entre de hautes parois rocheuses. Le parcours nécessite de temps à autre de petites acrobaties qui ne nous découragent pas.

Le chemin ne semble jamais finir, mais à partir d'un moment le décor devient moins intéressant et nous rebroussons chemin en prenant soin de bien prendre le même chemin qu'à l'aller. Ça ne nous tente que moyennement de servir de repas au diable…

Le lendemain matin, nous quittons San Pedro de Atacama. Avant d'embarquer dans le bus vers Santiago du Chili, nous allons déjeuner dans le seul établissement ouvert avant 08:30 du matin. Nous avons un peu plus d'une demi-heure devant nous. Nous passons commande et commençons à attendre. Il n'y a que quatre autres clients. La serveuse, qui bouge environ à la même vitesse qu'un paresseux (l'animal), prépare chaque chose individuellement.

Après vingt minutes d'attente, nous commençons à avoir peur de rater notre bus (ou notre déjeuner). C'est à ce moment-là que nous remarquons l'écriteau derrière le comptoir disant à peu près ceci : « Ceci est un restaurant local qui n'est pas spécialisé dans la cuisine rapide. S'il vous plait, ne vous plaignez pas et laissez-nous le temps. ». Nous voilà prévenus. Deux personnes arrivées juste après nous et ayant commandé un simple café, patientent toujours et en profitent pour photographier l'écriteau.

Finalement, notre déjeuner arrive et nous l'avalons en quelques minutes avant de partir en courant vers le point de départ du bus. Pfffiou, juste à temps ! Nous démarrons et nous voilà partis pour près de 24 heures de route.

À première vue, en arrivant dans le petit village de San Pedro de Atacama, on pourrait encore facilement se croire en Bolivie. Il suffit d'entrer dans un restaurant et de voir les prix élevés (et les toilettes immaculées) pour réaliser qu'on est bien arrivé au Chili. Quelle différence par rapport à la Bolivie, où nous nous étions habitués au cout de la vie si peu élevé.