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En route vers le Cambodge

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2007-04-19
Nous prenons le bus en direction de Siem Reap, au Cambodge. Ce voyage nous laisse un gout amer en bouche. Quelqu'un a parlé d'arnaques en cascade ?

Nous nous levons à 06:45 pour faire nos sacs que nous n'avons pas eu le courage de faire la veille. Il est prévu que quelqu'un vienne nous chercher à 08:00 à notre pension pour nous amener au bus.

À 07:35, on vient frapper à la porte de notre chambre. L'employé de la pension nous explique qu'on nous attend en bas pour aller au Cambodge. Nous ne sommes pas encore prêts. Nous protestons : on nous a demandé d'être prêts à 08:00. La personne venue nous chercher s'en va et reviendra plus tard. La journée commence bien.

Nous nous dépêchons et descendons. Finalement, un homme arrive à 08:05 et nous demande de le suivre. Il nous propose ensuite de s'occuper du visa à la frontière à notre place. En effet, nous avons besoin d'un visa pour aller au Cambodge. Le pays propose maintenant un système de visa électronique (e-Visa) que l'on peut se procurer facilement sur internet. Nous comptions utiliser ce système, d'abord parce que c'est facile, mais aussi pour encourager ce genre d'initiatives car de tous les pays que nous avons traversés jusqu'à présent, c'est le seul qui permet de se procurer un visa par internet. Malheureusement, quand nous avons voulu nous procurer nos visas électroniques quand nous étions à Sukhothai, nous avons eu la mauvaise surprise de constater que cela nécessitait trois jours ouvrables. Nous n'avions plus le temps. Ah, pourquoi ne l'avons-nous pas fait plus tôt ?

Nous avons donc prévu de nous procurer notre visa à la frontière. L'homme nous propose de le faire à notre place. Il nous explique que c'est plus facile car si nous le faisons nous-même, nous serons peut-être coincés dans une longue file et nous risquerions de rater le bus de l'autre côté de la frontière. Le prix proposé est de 1200 baht (€30) par personne et comprend apparemment un repas à midi. Nous avions demandé le prix du visa à l'agence de voyage et l'on nous avait donné le même montant.

S'il y a bien quelque chose que ce voyage nous a déjà appris, c'est qu'il faut se méfier de tout et de tout le monde. Ce que nous propose ce bonhomme nous parait louche. Mais après nos aventures au Viêt Nam, l'idée de nous retrouver confrontés à un douanier ne nous enchante guère. Et puisque le prix correspond à ce à quoi nous nous attendons, nous finissons par accepter.

L'homme nous emmène à l'autre bout de Khao San Road. Sur le chemin, il va « cueillir » d'autres touristes à leurs pensions ou hôtels et nous devons donc nous arrêter et attendre toutes les vingtaines de mètres. Nous arrivons finalement au bus et y montons.

Le trajet se passe sans encombre. Vers 13:00, nous nous arrêtons dans ce qui semble être un restaurant. C'est ici que nous allons bénéficier de notre repas « offert ». Pendant que nous mangeons, l'équipe de notre bus tente de persuader les derniers touristes réticents de les laisser s'occuper du visa. Un couple essaie de refuser et nos accompagnateurs deviennent presque agressifs. Ça sent l'arnaque…

Deux heures plus tard, nous recevons nos passeports visés de retour pour passer la frontière. Un rapide coup d'œil au visa et nous en voyons le prix : $20. Nous les avons payé l'équivalent de $35. Ça fait cher pour un repas « offert » d'une valeur maximale de $2 ! Multipliez ça par le nombre de touristes et l'on comprend mieux pourquoi ils deviennent agressifs quand on essaie de les priver des œufs d'or de leur poule.

Nous franchissons la frontière à pied. Nous sommes à Poipet, un petit village connu des Thaïlandais surtout pour ses immenses casinos. Les jeux d'argent étant interdits en Thaïlande, des gens traversent la frontière ici pour se livrer à leur vice.

De l'autre côté de la frontière, un minibus nous attend. Quand tout le monde est à bord, il démarre et un jeune homme sympathique et souriant se présente à nous : « Bonjour, bienvenue au Cambodge. Je serai votre guide jusque Siem Reap. Comme la réputation de notre agence est très importante pour nous, nous veillerons à ce que votre séjour soit le plus agréable possible. Voici quelques petits conseils : (…) Il est important que vous ayez de l'argent local (des riels). En effet, si vous payez avec des dollars, vous payerez souvent deux fois plus cher. De plus, tous les petits prix seront arrondis à un dollar et vous y perdrez aussi. Ce minibus nous amène à la gare routière où se trouve le bus qui nous conduira à Siem Reap. Si vous le voulez, vous pourrez changer de l'argent là sans commission. À Siem Reap, il n'y a presque aucun distributeur de billets et ils sont en général vides car des malfrats viennent les dévaliser. ».

Nous avions entendu qu'au Cambodge, tous les prix étaient en dollars et que les riels n'étaient utilisés que pour la petite monnaie. Nous avions aussi vu sur internet qu'à Siem Reap il était possible de retirer des dollars aux distributeurs de billets. Par contre, nous n'avions pas pensé que les prix en dollars étaient « gonflés » pour les touristes. Comme il n'est pas facile de se procurer des dollars en Thaïlande, nous avons fait une réserve de bahts que nous comptons échanger en attendant de trouver un distributeur de billets.

Arrivés à la gare routière, tout notre groupe se dirige vers le bureau de change. Nous demandons à notre guide à combien de riels correspond un baht et il nous répond 70. Nous nous mettons dans la file. Comme nous ne resterons pas très longtemps au Cambodge, nous décidons de changer 5000 baht (€125). Le taux de change du bureau est exactement de 70 riels pour un baht. Apparemment, c'est un bon taux, pensons-nous.

Nous nous installons dans le bus pour la suite du voyage. Mais plutôt que de démarrer tout de suite, nous attendons un autre groupe de passagers pendant plus de trois quarts d'heure. Et dire que ceux qui nous ont fait notre visa osaient dire que le bus ne nous attendrait pas !

De ce coté-ci de la frontière, les premières choses qui nous ont frappées sont la pauvreté apparente des gens que nous voyons et la saleté. Nous avons l'impression de nous retrouver tout à coup en Inde. Des petits enfants habillés de guenilles s'approchent de nous pour mendier. En plus, leur teint plus foncé de peau les fait ressembler à s'y méprendre à des Indiens. Les routes que nous empruntons sont en terre et les constructions les bordant sont plutôt des abris de tôle que des maisons. Quelle différence par rapport à la Thaïlande !

Nous traversons un paysage désolé. À part la route en terre sur laquelle notre bus cahote lentement, il n'y a rien à l'horizon. Le soir tombe. Après quelques heures, nous nous arrêtons dans un restaurant pour souper.

En examinant la carte, nous sommes surpris par les prix élevés en riels. Hugues interroge un serveur et lui demande quel est l'équivalent en dollars. C'est à ce moment que nous nous rendons compte de notre erreur et de notre crédulité. Un baht ne correspond pas à 70 riels, mais à plus de 100 ! Nous découvrirons un peu plus tard qu'un baht équivaut en fait à environ 120 riels. Nous avons perdu un peu plus de €50 de nos €125 dans l'affaire. Le « bon » taux de change était en fait de moins de 60% !

Ah, comment avons-nous pu être si naïfs ! Nous avons fait confiance à ce guide souriant qui souriait en fait sûrement en pensant à tout l'argent qu'il allait ramasser ! Évidemment, il a mystérieusement disparu. Nous n'avions pas fait attention, mais c'est une autre personne qui nous accompagne dans ce bus-ci. Quand nous lui parlons de l'histoire, il fait celui qui n'y est pour rien, qu'il a voulu nous prévenir mais que s'il le fait devant les autres il se fait virer. Oui oui, c'est ça.

Pfff… Pour ajouter à notre frustration, nous nous sommes rappelés le lendemain qu'au début du voyage nous avions noté dans notre petit carnet qui nous accompagne partout les taux de change des monnaies que nous allions rencontrer. Nous avions tout ce qu'il fallait pour éviter l'arnaque, sauf l'étincelle de lucidité salvatrice.

Le bus nous amène à destination vers 22:30. Ça aussi c'est une arnaque connue. Ils ont roulé le plus lentement possible pour arriver tard dans la nuit et nous déposent devant une pension de leur choix. À cette heure-là, peu de personnes ont envie de se promener dans la ville à la recherche d'une autre pension. En fait, ce n'est même pas vraiment possible. La pension a passé un accord avec l'agence de voyage pour que le bus nous amène devant sa porte. Quand nous faisons mine d'aller voir ailleurs, le propriétaire nous retient. Évidemment, il a payé l'agence de voyage et compte bien rentabiliser sa dépense. Mais nous avons subi assez d'arnaques pour la journée. Comme nous lui faisons comprendre que nous ne sommes pas plus intéressés que ça par sa pension, il s'arrange tout bas avec nous et nous nous retrouvons dans une chambre avec salle de bain et TV par satellite pour seulement $6. Enfin une bonne affaire.


J'suis pas un imbécile ... puisque j'suis douanier !!!

Il n'existe que deux types de douaniers: Les MANUELS et les INTELLECTUELS.
Les MANUELS font signe de passer avec la main;
Les INTELLECTUELS font signe avec la tête !

_____________°(´!`)°_______________________


Pour ceux qui ne connaissent pas ...

Fernand Raynaud, voilà le texte complet et à méditer:

"J'suis pas un imbécile ! - Moi, j'aime pas les étrangers ! Non!
Parce qu'ils viennent manger le pain des Français ! Oui ! J'aime pas les étrangers ! C'est vrai, c'est comme ça, c'est physique !
Et pourtant, c'est curieux, parce que, comme profession, je suis douanier ! Alors, on devrait être aimable et gentil avec les étrangers qui arrivent! Mais moi, j'aime pas les étrangers! Ils viennent manger le pain des Français!
Et j'suis pas un imbécile! Puisque je suis douanier!
Je peux écrire ce que je veux sur des papiers, j'aurai jamais tort! J'ai le bouclier de la Loi! Parce que je suis douanier! Je peux porter plainte contre n'importe qui, je suis sûr de gagner en justice! J'suis pas un imbécile ! Je suis Français ! Oui! Et je suis fier d'être Français!
Mon nom, c'est Koulakerstersky du côté de ma mère et Piazanobenditti, du côté d'un copain à mon père !
Dans le village où j'habite, on a un étranger. On l'appelle pas par son nom! On dit : « Tiens ! v'là l'étranger qui arrive ! » Sa femme : « Tiens ! v'là l'étrangère! » Souvent, j'lui dis: « Fous le camp! Pourquoi qu'tu viens manger le pain des Français ? » Un étranger!...
Une fois, au café, il m'a pris à part. J'ai pas voulu trinquer avec lui, un étranger, dites donc ! Je vais pas me mélanger avec n'importe qui ! Parce que moi, j'suis pas un imbécile: je suis douanier!
Il m'a dit: « Et pourtant, je suis un être humain, comme tous les autres êtres humains, et... »
Évidemment! Qu'est ce qu'il est bête, alors, celui ci!
« J'ai un corps, une âme, comme tout le monde... »
Évidemment! Comment se fait il qu'il puisse dire des bêtises pareilles! Enfin, du haut de ma grandeur, je l'ai quand même écouté, cette espèce d'idiot!
« J'ai un corps, une âme... Est ce que vous connaissez une race où une mère aime davantage, ou moins bien, son enfant, qu'une autre race ? Nous sommes tous égaux. »
Et là, j'ai rien compris à ce qu'il a voulu dire... Et pourtant j'suis pas un imbécile, puisque je suis douanier! « Fous le camp! Tu viens manger le pain des Français! »
Alors, un jour, il nous a dit: « J'en ai ras le bol! Vous, vos Français, votre pain et pas votre pain... Je m'en vais! »
Alors, il est parti, avec sa femme et ses enfants. Il est monté dans un bateau, il est allé loin au delà des mers.
Et, depuis ce jour là, on ne mange plus de pain...
Il était boulanger!"

Fernand RAYNAUD, 1975. Heureux!


à mi-voyage

Je viens jeter un oeil, voir si vous avez laissé un article sur l'Australie et je constate dans le titre : 175 jours qu'on est parti, 174 jours avant de revenir...
C'est le temps du bilan.
Ca fait quoi de passer de l'hémishère oriental à l'occidental ?
C'est passé trop vite ou trop lentement ?
Vous en êtes où au niveau des émotions et de l'énergie, prêts à continuer comme ça encore 174 jours ? plus encore ?
assez de crème solaire ?

En tous cas, c'est idiot à dire mais vous avez l'air d'avoir pris quelques années quand on voit les photos.

Puis n'oubliez pas les trois règles du voyageur :
-jamais manger dans un restaurant qui commence par "chez..."
-jamais jouer au poker avec un type à qui il manque une dent
Et enfin jamais JAMAIS séparer une équipe qui gagne...

Bronzez bien en Australie !