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Vang Vieng

2007-03-18 – 2007-03-22
TV et tubing arrosés de Beerlao : un tourisme déplacé ?

Nous quittons la capitale du Laos pour nous rendre à Vang Vieng. Un tuk-tuk vient nous chercher à notre pension pour nous conduire jusqu'à notre bus. Nous avons réservé des billets dans un bus VIP, c'est à dire un bus pour touristes avec climatisation. Nous nous installons confortablement. Pour une fois, Hugues a même assez de place pour les jambes. Tout le monde ne pourra pas en dire autant. Quatre garçons sont gentiment installés sur de petites chaises en plastique dans l'allée centrale du bus. Heureusement pour eux, le trajet ne dure que trois heures et non vingt-deux comme celui que nous avons fait il y a une semaine.

Nous arrivons à Vang Vieng avec une heure de retard. Le bus nous dépose en plein milieu du Thavisouk Resort. C'est un complexe composé de petits bungalows bien sympa, installé au bord de la rivière avec vue sur les montagnes. Nous décidons de nous renseigner sur les prix avant d'aller voir plus loin. $3 pour une chambre double sans salle de bain, voilà qui nous parait tout à fait raisonnable. Nous acceptons et nous installons donc dans notre petit bungalow. Celui-ci est muni d'un gigantesque matelas au sol, d'un ventilateur et d'une petite terrasse, que demander de plus ?

Après avoir un peu flâné sur notre terrasse, nous décidons d'aller faire un petit tour dans la ville. En nous baladant, nous tombons sur un petit commerce qui vend toutes sortes d'accessoires dont de petits haut-parleurs. Nous en testons quelques uns. L'idée de pouvoir écouter ensemble les chansons de notre lecteur MP3 autrement qu'en se partageant les écouteurs, nous parait très chouette. Nous décidons donc de les acheter.

Nous avions déjà beaucoup entendu parler de Vang Vieng avant de venir au Laos. Plusieurs personnes rencontrées au Viêt Nam nous avaient expliqué le principe des café-lounge ou TV-bar ou l'on peut s'affaler sur un genre de banquette-lit et regarder des épisodes des Simpson ou de Friends en buvant une bière et en mangeant une pizza ou un hamburger. Nous avions un peu de mal à nous imaginer un tel endroit au Laos. Pourtant il existe bien et nous y sommes. Nous marchons dans la rue principale où il n'y a que des pensions, des cafés internet et une multitude de ces fameux TV-bars. En passant devant eux nous remarquons plusieurs touristes avachis sur les banquettes regardant la télévision.

Nous retournons vers notre bungalow qui se trouve à une dizaine de minutes de marche du centre. Ici, nous sommes un peu à l'écart de la rue principale et de tout ses bars. Nous décidons d'aller souper dans le restaurant de notre hôtel. Surprise, ici aussi il y a un immense téléviseur. Impossible d'ignorer le stupide film de Jackass. Il n'y a rien à faire, cette ville est envahie de jeunes touristes, de Beerlao, de pizzas et de téléviseurs ! Nous ne savons pas vraiment quoi penser de cet endroit.

Après le souper nous achetons une Beerlao et décidons d'aller la boire sur la terrasse de notre bungalow. Nous inaugurons par la même occasion nos nouveaux haut-parleurs et sortons notre jeu d'échecs miniature. La soirée s'annonce peinarde.

Le lendemain nous louons des vélos pour aller jusqu'à la Phoudindaeng Organic Farm qui se trouve à 3 km au nord de Vang Vieng. C'est une ferme biologique ou l'on peut travailler comme bénévole. C'est la maman de Maïte qui nous a conseillé d'aller y jeter un coup d'œil. Elle a trouvé les coordonnées de celle-ci sur le site Solidaroad. Nous décidons d'aller nous renseigner sur les différents projets en cours.

En nous dirigeant vers la ferme nous croisons à plusieurs reprises des tuk-tuk bondés de touristes et de chambres à air de tracteurs. En effet, Vang Vieng est situé au bord d'une rivière où l'on peut faire du tubing (descente d'une rivière sur une bouée) et le point de départ se trouve juste à côté de la ferme biologique.

Arrivés sur place nous tentons de nous renseigner sur le travail qui est proposé aux volontaires. Nous tentons tant bien que mal de communiquer avec un gentil monsieur laotien qui ne parle que quelques mots d'anglais. Nous arrivons tout de même à comprendre que la personne responsable du projet et la seule à savoir parler anglais est absente aujourd'hui. Le monsieur nous donne deux feuillets explicatifs en anglais et nous propose de revenir le lendemain.

La ferme biologique de Phoudindaeng possède également des chambres et un restaurant. Nous décidons de nous installer à une table et de déguster leur fameux mulberry shake en lisant les quelques informations disponibles. L'endroit est vraiment très agréable, nous y restons un petit temps avant de repartir avec nos vélos.

En nous dirigeant vers la ferme nous avions remarqué un panneau indiquant « Thamlom Cave Garden ». Nous décidons d'aller y jeter un coup d'œil. Nous tournons à droite sur la grande route et nous retrouvons sur un chemin de terre et de cailloux. Nous sommes face aux montagnes, le décor est magnifique. Après quelques minutes nous entendons de la musique et tombons finalement sur un des fameux bars le long de la rivière. En effet, on retrouve une multitude de ces bars qui vendent presque exclusivement de la Beerlao tout au long du chemin parcouru par les tubers. À certains endroits, comme ici, il est possible de se laisser tomber dans l'eau en se balançant au bout d'un trapèze qui se trouve à plusieurs mètres au-dessus de l'eau. Nous regardons quelques casse-cous sauter et quittons les lieux pour retourner à la ville.

Nous décidons d'aller diner dans un des TV-bar. Nous en choisissons un qui diffuse les épisodes des Simpson. Après avoir retiré nos chaussures nous nous installons confortablement dans les coussins, face à un des téléviseurs de l'établissement. Nous commandons un vegetables burger et passons tout l'après-midi à regarder la télévision.

Nous avions prévu d'aller faire du tubing le lendemain. Malheureusement, il ne fait pas beau. Nous préférons donc repousser l'activité d'un jour en espérant qu'il fasse meilleur.

Nous retournons au TV-bar de la veille pour regarder les Simpson. Pas de chance, ils repassent le même DVD. Après avoir bu notre strawberry shake nous déménageons donc vers un autre établissement qui se trouve à deux pas de celui-ci. Là, nous avons droit aux épisodes de Friends. Nous retirons nos chaussures, nous installons confortablement, commandons une pizza et regardons avec amusement les aventures de Friends.

Tout d'un coup le ciel s'assombrit. Nous remarquons immédiatement l'immense nuage gris qui avance assez rapidement vers nous. Le vent se lève de plus en plus. Le personnel de l'établissement s'empresse de placer une bâche à l'avant du TV-bar-restaurant et d'éloigner les matelas et les coussins de l'entrée. Moins d'une minute plus tard une grosse drache s'abat sur la ville.
Nous nous mettons debout sur les banquettes pour admirer la tempête par dessus la bâche. Elle s'arrête aussi brusquement qu'elle a commencé. Quelques minutes plus tard c'est comme si rien ne s'était passé. La seule différence est que la pluie a fait baisser la température et qu'à présent nous avons tous froid. Nous décidons de retourner à notre bungalow pour aller nous couvrir un peu plus.

Le soir, alors que nous venons de nous coucher, nous entendons des pas devant la porte de notre chambre. Une personne tente d'ouvrir la porte de notre bungalow. Nous comprenons vite qu'il s'agit de notre voisin. Hugues lui signale qu'il se trompe de bungalow et le garçon, apparemment un peu saoul, retourne à sa chambre en se confondant en excuses.

Un peu plus tard dans la soirée, alors que nous nous endormons tout doucement, de drôles de gémissements se font entendre. Il est vrai que nous logeons dans un complexe de bungalows dont les murs, fabriqués en feuilles de palmier tissées, laissent échapper le moindre bruit. Les gémissement se transforment en petits cris. Le ton et l'accent font très germaniques. Les gémissements s'arrêtent à plusieurs reprises mais reprennent à chaque fois avec plus ou moins deux minutes d'intervalle. « Mais ils n'arrêteront donc jamais ? », pensons-nous en rigolant. Après quelques temps les bruits disparaissent et nous parvenons enfin à nous endormir.

Le lendemain nous allons louer une chambre à air de tracteur pour faire du tubing. Un tuk-tuk nous conduit avec d'autres touristes jusqu'au point de départ, qui se trouve juste à côté de la ferme biologique. Avant de nous jeter à l'eau nous nous arrêtons à la ferme pour redemander quelques informations concernant leurs projets en cours. Un couple de Français, apparemment bénévoles à la ferme, nous renseigne. Ils nous expliquent que rien n'est vraiment clair concernant les tâches des bénévoles. Personne ne donne d'ordres, ici tout se fait de sa propre initiative. Si nous voulons aider, il suffit de se renseigner ou de voir où ils ont besoin d'aide, de relever ses manches et d'y aller. Ils nous conseillent tout de même de demander quelques informations supplémentaires à Mister T, le propriétaire de la ferme. Nous lui posons quelques questions mais il reste très vague dans ses réponses. Il a l'air fort occupé et nous avons peur de le déranger. Nous lui demandons s'il y a une chambre de libre. Malheureusement il n'y en a pas. « Peut-être demain. », nous dit-il. C'est effectivement difficile à dire en sachant que toutes les chambres au Laos se louent au jour le jour. Nous décidons de revenir le lendemain avec nos sacs, nous verrons bien.

Nous ne marchons même pas une minute pour arriver à la rivière. Alors que nous enlevons nos vêtements pour nous mettre en maillot, deux enfants s'amusent avec nos bouées. Nous nous mettons à l'eau mais il n'y a pas beaucoup de courant. À peine avons-nous parcouru vingt mètres que nous tombons déjà sur l'un des fameux bars de rivière. Les Laotiens appellent les touristes en criant « Beerlao, Beerlao! ». Nous nous arrêtons et Hugues essaie l'attraction du bar : se laisser descendre le long d'un câble avec une poulie avant de tomber dans l'eau. Nous continuons notre balade sur l'eau. Impossible de faire cent mètres sans tomber sur un bar ou sur un Laotien qui vend de la Beerlao sur le côté de la rivière ou carrément installé sur un petit rocher au milieu de la rivière.

Nous arrivons finalement au bar que nous avions vu il y a quelques jours alors que nous nous baladions à vélo. Nous décidons de nous y arrêter pour aller boire une bière à deux. Un homme nous tend une perche pour nous tirer jusqu'à son bar. Nous avons l'impression d'être des poissons se faisant pêcher. Il n'y a pas grand monde. Nous remarquons plusieurs pancartes sur lesquelles est inscrit : « please, DO NOT SMOKE HERB HERE, thank you ».

Après quelque temps le monde commence à arriver. Nous regardons les gens se pendre à un trapèze, qui se trouve à environs cinq mètres de haut, et se jeter à l'eau. La plupart d'entre eux se prennent des plats. Hugues décide d'y aller lui aussi. À côté de l'échelle qui mène au trapèze, il y a des écriteaux étonnants sur lesquels est inscrit : « PLEASE KEEP YOUR CLOTHES ON » ou « please, DO NOT SMOKE DRUG HERE, thank you ».

Arrivé sur la passerelle à plusieurs mètres au-dessus de l'eau, Hugues se jette dans le vide pendu au trapèze avant de se lâcher et de se prendre un plat. Aiaiaie, ça doit faire mal. En effet, le choc lui a coupé le souffle pendant quelques secondes et c'est un peu sonné qu'il sort de l'eau. Malgré cela, il conseille tout de même à Maïte d'y aller en lui assurant que ça vaut vraiment le coup. Après quelques hésitations elle se décide. Elle se jette à son tour dans le vide et… bardaf, c'est l'embardée. Elle aussi se prend un plat, mais de côté. C'est avec difficulté qu'elle sort de l'eau. Elle a très mal à l'une des côtes et craint de se l'être fêlée. Ce qui est sûr, c'est que nous ne risquons pas d'oublier nos chutes, surtout que nous les avons filmées : avis aux amateurs !

Nous poursuivons la balade, tous les deux un peu déboussolés par notre chute. Nous croisons encore plusieurs bars et nous arrêtons à l'un d'entre eux pour manger quelque chose et boire un verre. Après cela, nous ne tardons pas à rentrer. Plusieurs tuk-tuks attendent les touristes fatigués vers la fin du parcours. Nous savons très bien que Vang Vieng ne se trouve qu'à une dizaine de minutes de là où nous sommes. Nous décidons donc de continuer et arrivons finalement à la ville.

Le soir, nous préparons nos sacs avant d'aller nous coucher. Le lendemain nous irons à la ferme biologique pour y travailler en tant que bénévoles. À cause de sa douleur à la côte, Maïte n'arrive pas à se coucher. C'est à moitié assise qu'elle parvient tant bien que mal à s'endormir.


Coucou Maïté et hugues, Le

Coucou Maïté et hugues,

Le reportage de votre voyage est toujours très sympa à lire ;j'ai bien apprécié votre séjour à la ferme et le biberonnage des petites chèvres.

Par contre, ce n'est pas moi qui aurait sauté dans les bouées...

Bonne continuation et encore beaucoup de belles découvertes.

Bisous à vous deux ;

Inès


la PÊCHE AUX CANARDS ...

Comme quoi, ils sont malins dans le coin !!!
Pas besoin de grand chose pour contenter les touristes.
Ils doivent gagner leur vie et c'est tout de même moins dangereux que l'OPIUM !!!

C'est juste dommage que ce soit " les SIMPSON et FRIENDS " les meilleurs valeurs marchande internationales !!! ( bien que j'adore les simpson )


Courage ...

j'espère qu'entretemps le mal s'est éffacé et qu'il ne reste pas grand chose de "l'embardée".
On se sent bien vivre et chaque mouvement, respirartion, rire, hoquet, éternuement, etc... te font rappeler que "l'amerrissage" ne s'est pas fait en douceur.
D'ici quelques semaines ce ne sera plus qu'un (mauvais) souvenir qu'on n'oubliera jamais!
Bisous!