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El Chaltén

2007-10-31 – 2007-11-03
El Chaltén, le paradis pour qui aime faire de beaux treks dans de jolis paysages montagneux. Nous y faisons deux superbes randonnées et y faisons connaissance avec les puissants vents décoiffants de Patagonie, ainsi qu'avec le mauvais service d'une compagnie de bus.

El Chaltén est un petit village assez récent situé au portes du parc national Los Glaciares. En 1980 il n'y avait encore presque rien à cet endroit. Depuis, El Chaltén n'a cessé de croitre. Les très belles randonnées et l'escalade sont les principales raisons d'être de ce village.

La route de El Calafate à El Chaltén est parfois fort sinueuse et dure un peu plus de quatre heures. En chemin nous voyons quelques lacs et plusieurs montagnes aux sommets enneigés. Vers 12:00 le minibus nous dépose au centre d'information qui se trouve à l'entrée du village. Là, nous recevons une carte des environs avec les randonnées à faire, ainsi que des informations concernant la conduite à adopter dans le parc national Los Glaciares.

Toute personne qui entre dans le parc national Los Glaciares est obligée de passer par le centre d'information pour recevoir ces informations. Le ranger qui nous a accueilli nous dit que nous avons de la chance avec le temps. En effet, le soleil brille et il n'y a pratiquement aucun nuage dans le ciel. Il nous explique que des nuages avaient pris possession des lieux depuis plus d'une semaine. Les nuages empêchant de voir les montagnes sont très fréquents. Pourvu que le beau temps persiste… Rien n'est moins sûr car comme nous l'avons appris, le temps en Patagonie est instable et peut rapidement changer à tout moment.

L'entrée du parc national Los Glaciares est gratuite. La seule chose que l'on demande aux visiteurs est de respecter les lieux. La politique est simple : ne laisser aucune trace (sauf de pas, évidemment :)). Le parc dispose de nombreux chemins balisés et de plusieurs possibilités d'hébergement : auberges, hôtels ou campings. Il y a également plusieurs lieux de bivouac gratuits.

Nous avons une réservation dans l'auberge Rancho Grande. À première vue elle n'est pas top : il n'y a pas de serrure aux portes, il n'y a pas de casier où déposer ses biens précieux, la cuisine à disposition des occupants n'est pas équipée, internet est payant et cher,… Heureusement il y a un point positif : un bon restaurant. Nous profitons de celui-ci pour manger un bout avant de partir faire une randonnée.

Nous démarrons un peu après 13:00 vers la laguna Torre. La randonnée devrait durer six heures. Après une petite heure de marche nous arrivons à un point de vue permettant d'admirer le mont Torre. Au loin, quelques nuages se sont accrochés aux montagnes.

À notre arrivée à El Chaltén, on nous a dit que l'eau des rivières était potable. Elle est en effet très pure puisqu'elle vient directement des glaciers. Nous profitons de ce fait rare pour remplir notre bouteille d'eau dans une rivière. L'eau est extrêmement claire, très froide et bonne.

Durant la marche, nous discutons intensivement sans réellement voir le temps passer. Vers 15:40 nous arrivons à la laguna Torre. Il y a énormément de vent, nous n'avons jamais vu ça. Par moment nous perdons même un peu l'équilibre. Les vents puissants sont typiques en Patagonie.

Nous profitons de la jolie vue, puis faisons le même chemin en sens inverse jusqu'à El Chaltén. Nous arrivons crevés à notre auberge aux alentours de 17:00. Le retour nous aura paru beaucoup plus long que l'aller. Nous reprenons des forces grâce à la délicieuse tarte aux pommes maison du restaurant de l'auberge.

Nous sommes les seuls occupants de notre dortoir. Pendant la nuit, deux nouvelles personnes arrivent. Nous ne savons pas vraiment ce qu'elles font : elles entrent et sortent constamment du dortoir, nous réveillant à plusieurs reprises. Finalement, elles quittent le dortoir vers 07:00 sans même avoir utilisé leur lit. Bizarre…

Le lendemain, nous prenons des forces au déjeuner-diner en mangeant des pâtes puis partons faire une randonnée pour aller voir le mont Fitz Roy et la laguna de los Tres. Le temps est toujours au beau fixe. Le ciel est complètement dégagé. Nous avons vraiment de la chance, d'après ce qu'on nous a dit, il n'y a que 9 jours de beau temps comme celui-ci par an !

Au bout d'un moment nous arrivons à la laguna Capri où nous avons déjà une belle vue sur le mont Fitz Roy. Nous profitons des lieux puis poursuivons la marche en passant par de jolis paysages.

La dernière partie de la randonnée est rude. Pour arriver à la laguna de los Tres, une sacrée montée nous attend. Elle est vraiment très raide. Plus nous montons, plus nous avons une belle vue d'ensemble sur les environs. Au loin, nous voyons la laguna Capri où nous étions quelques heures avant.

Nous commençons à être à bout de force… L'énergie du déjeuner-diner est presque entièrement épuisée… et nous n'avons rien emporté à manger. Après un moment, nous nous rappelons que nous avons un petit paquet de bonbons dans notre sac ! Nous décidons de tenir le coup et d'en profiter comme récompense une fois au sommet.

Finalement, nous arrivons au bout de l'épuisante montée. L'effort en valait la peine. Le spectacle est magnifique. La laguna de los Tres est un lac gelé recouvert de neige. Derrière lui se dresse le mont Fitz Roy. Waouw ! Nous sommes entourés par un décor impressionnant dans lequel nous nous sentons tout petits. Les bonbons nous paraissent meilleurs que jamais. Ah, ça fait du bien !

Nous contournons un peu la laguna de los Tres pour aller voir un autre lac appelé laguna Sucia. Celui-ci est en contrebas et n'est pas gelé. Son eau est d'un bleu turquoise intense.

Il est près de 17:00 lorsque nous commençons à faire demi-tour. En principe quatre heures de marche nous attendent. Nous ne pouvons pas trainer sous peine d'être surpris par la nuit.

À un certain moment, la semelle de la chaussure de Hugues se décolle à moitié pour la énième fois. Pas de chance ! Malgré tout, nous fonçons comme des flèches et dépassons même plusieurs personnes. Flap, flap, flap, fait la chaussure de Hugues. Nous arrivons finalement à El Chaltén vers 19:15. Le retour aura duré moins de la moitié du temps de l'aller.

Nous sommes encore plus crevés que la veille. À nouveau, nous profitons de la délicieuse tarte aux pommes du restaurant de l'auberge. C'est fou comme les aliments paraissent meilleurs quand on a vraiment faim !

Le soir, nous faisons la connaissance du nouvel arrivant de notre dortoir. Craig est un États-Unien de San Francisco en voyage pour trois semaines en Argentine. Il est ingénieur et fabrique des panneaux solaires pour des satellites. Il est intéressant et nous discutons longtemps avec lui. Après cela, nous nous mettons au lit et sombrons dans un profond sommeil bien mérité.

Le lendemain, Hugues se réveille avec une multitude de piqures d'insectes sur le corps. Sans doute a-t-il effectué un combat acharné contre une quelconque araignée durant la nuit sans s'en souvenir à son réveil…

Après avoir fait nos sacs, nous quittons notre dortoir et allons déjeuner. Nous quittons El Chaltén en fin d'après-midi pour retourner à El Calafate, où nous passerons une nuit avant de prendre un bus vers Río Gallegos. Là, nous prendrons un second bus vers notre destination finale : Puerto Madryn.

Nous arrivons vers 17:30 à l'arrêt de bus de la compagnie Taqsa, une demi-heure avant le départ. Il n'y a personne : ni bus, ni qui que ce soit. L'heure d'ouverture du bureau indique qu'il est ouvert, mais la porte est fermée et personne ne répond. Nous attendons.

Il y a trois compagnies de bus à El Chalten. À 18:00, l'heure prévue de départ du bus, il n'y a toujours personne. Nous voyons les bus des deux autres compagnies partir. Finalement, à 18:10, un homme arrive et nous dit qu'il n'y aura pas de bus aujourd'hui car il a un problème mécanique.

Il n'y a plus de bus avant le lendemain dans aucune des compagnies. Impossible donc de rentrer avant le lendemain, or nous avons réservé deux lits dans une auberge à El Calafate pour le soir même. Si nous avions su quelques minutes plus tôt qu'il n'y aurait pas de bus, nous aurions encore pu partir avec une des deux autres compagnies, mais maintenant c'est trop tard. Il n'y avait personne pour nous prévenir, ni même un mot sur la porte.

L'homme nous dit qu'il est désolé. Ça ne nous avance bien… Nous lui demandons de téléphoner à El Calafate pour annuler notre réservation d'auberge, en leur expliquant le problème, pour que l'auberge ne nous fasse pas payer la nuit. Il le fait, mais ne peut pas nous aider plus que ça. Taqsa n'a qu'un bus par jour, à 18:00. Les deux autres compagnies en ont deux, dont un le matin. Nous devrons donc partir avec une autre compagnie le lendemain matin. Il nous dit d'aller le lendemain au bureau de Taqsa à El Calafate pour nous faire rembourser nos billets.

Nous retournons donc à l'auberge Rancho Grande et payons une nuit de plus. L'auberge appartient à la même société que la compagnie de bus Chalten Travel dont le bus démarre à 06:30. Malheureusement, il n'y a plus de place dans leur bus. Nous courrons donc vite à la troisième compagnie, CalTur, qui démarre à 07:00. Heureusement, il y a encore des places.

De retour à l'auberge, nous allons nous affaler dans un fauteuil. Nous sommes frustrés, sans gout pour faire quoique ce soit. Pour nous changer les idées, nous lisons les récits de Maryse et Dany, nos amis québécois (rencontrés en Inde), qui sont en ce moment au Laos. Ensuite nous lisons quelques-uns de nos récits d'il y a quelques mois. Finalement, la frustration disparait. Ce genre de contretemps fait partie du voyage, et c'est vraiment chouette de faire un voyage pareil.

Nous allons nous coucher. Au moment de nous mettre au lit, le dernier occupant du dortoir, qui dort dans le lit en-dessous de Maïte, arrive. Devinez de qui il s'agit… L'Allemand (méga-)ronfleur d'El Calafate. Il ne manquait plus que ça pour couronner la journée !

Nous nous réveillons à 05:45, faisons nos sacs, puis allons déjeuner au restaurant de l'auberge. Nous croisons Craig qui prend le bus de 06:30. Notre bus démarre comme prévu à 07:00 et nous arrivons à El Calafate trois heures et demie plus tard.

Nous allons au bureau de Taqsa pour nous faire rembourser. Nous avons acheté deux aller-retours à 100 pesos (environ €22,50). Le problème est que le prix de l'aller simple, que nous avons dû payer chez CalTur, est de 60 pesos. La guichetière ne veut d'abord nous rembourser que 70 % du prix, ce qui est prévu si un passager annule son voyage. Nous lui expliquons que la faute est entièrement de leur côté. Elle veut alors bien nous rembourser la totalité du prix, c'est à dire 100 pesos. Ce que nous voulons, c'est qu'ils nous remboursent 120 pesos, le prix de deux allers simples, que nous avons dû payer chez CalTur (sans parler des 10 % du prix de la chambre que nous avions réservée, que nous avons payé pour effectuer la réservation par internet).

Apparemment, rembourser plus que le prix du billet dépasse ses capacités intellectuelles. En plus, une dame à côté de nous, à qui nous n'avons rien demandé, intervient en disant que normalement ils ne remboursent que 70 %, alors nous pourrions être contents. La guichetière nous demande d'écrire une plainte dans le livre des réclamations, mais ne nous donnera visiblement pas un peso de plus. Voyant que ça ne sert à rien d'insister (surtout en espagnol), nous repartons avec les 100 pesos.

Nous achetons deux billets vers Río Gallegos dans une autre compagnie que Taqsa (et épargnons ainsi 20 pesos, c'est toujours ça de gagné), puis allons acheter de quoi se faire un pique-nique.

Nous retournons ensuite au bureau de Taqsa et demandons si quelqu'un parle anglais. La dame appelle un jeune homme et nous lui expliquons la situation. Il la traduit au patron, qui comprend et nous donne raison. La guichetière résiste en lui disant qu'elle nous a déjà remboursé 100 % du billet (et est donc arrivée à 100 % d'utilisation de son cerveau). Le patron lui dit de nous donner 20 pesos de plus et elle obéit, avec autant de plaisir que si elle les tirait de sa poche. Nous acceptons les excuses du patron et nous en allons.

Nous pique-niquons au soleil en attendant qu'il soit l'heure du départ. Notre bus démarre à 12:30 pour un trajet qui devrait durer environ quatre heures et demie.


Y a t'il encore de la place ...

vos mirettes en ont vus de toutes les couleurs, des images époustouflantes et avec ça des souvenirs plein la tête! Et même l'imprévu vous force votre caractère et votre union!