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Tupiza

2007-09-11 – 2007-09-13
Nous nous retrouvons dans le « far west » bolivien à Tupiza et nous baladons dans des paysages sortis tout droit des westerns. Hugues a l'occasion de surprendre tout le monde par ses talents d'« aboyeur ».

Nous arrivons à Tupiza vers 15:40. Le bus nous dépose à la gare routière. Une dame nous accoste et nous propose de nous conduire à son hôtel. Il s'agit justement de l'hôtel dans lequel Maja et Jeroen (les Belges qui ont pris le même bus que nous depuis Potosí) voulaient aller. Nous acceptons donc son offre.

L'hôtel est plutôt luxueux comparé à tous ceux dans lesquels nous avons logé depuis que nous sommes en Amérique du Sud. Il y a une piscine et notre chambre est vraiment super.

À part quelques petites provisions que nous avons emporté pour le trajet, nous n'avons quasiment rien mangé depuis le matin. Nous allons manger avec Maja et Jeroen, puis partons à la recherche d'un café internet qui veut bien nous laisser connecter notre ordinateur portable (la plupart ne veulent pas car ils ne s'y connaissent pas plus que ça). Nous en trouvons finalement un mais la connexion est très lente.

L'hôtel Mitru, où nous logeons, possède une agence de voyage appelée Tupiza Tours. Elle organise des tours dans les environs (à cheval, à vélo ou en 4 × 4), ainsi que des tours dans le Salar de Uyuni, un immense désert de sel. L'agence a une bonne réputation.

Nous comptons visiter le Salar et ses environs. Pour ce faire, nous comptons aller à Uyuni et partir de là, comme le font la plupart des touristes. L'avantage si nous partons d'Uyuni est que nous pouvons terminer le tour à San Pedro de Atacama au Chili et continuer ainsi notre trajet vers le sud.

Maja et Jeroen sont intéressés par le tour proposé par l'agence Tupiza Tours. Il s'agit d'une excursion de quatre jours en 4 × 4, durant lesquels nous traversons des beaux paysages à perte de vue de lacs colorés, de plaines immenses peuplés de lamas et de vigognes, et de volcans, pour finir par le magnifique Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde, une étendue plate et blanche de plus de 10 000 km2. Le tour se termine à Uyuni.

En partant de Tupiza au lieu d'Uyuni, le tour dure un jour de plus, permet de voir des paysages en plus et s'effectue dans l'autre sens. L'immense majorité des gens partant d'Uyuni, le trajet proposé est donc beaucoup moins touristique.

Le prix dépend du nombre de participants. L'idéal est d'être à six. Deux personnes se sont déjà inscrites pour partir dans trois jours. Nous décidons de nous inscrire avec Maja et Jeroen. Ils sont sympa et faire cette excursion avec eux sera chouette. De plus, nous verrons des choses que nous ne pourrions pas voir en partant d'Uyuni.

Nous nous inscrivons au tour. Cela coute US$115 par personne (environ €83). C'est beaucoup, mais cela comprend le logement, la nourriture et bien sûr le transport (4 × 4 avec chauffeur-guide), pour les quatre jours.

Le lendemain, après être passés à la banque et avoir fait la file pendant une demi-heure pour retirer l'argent pour le tour (il n'y a pas de distributeur automatique de billets à Tupiza), nous décidons de partir faire une balade dans les environs.

Tupiza est une petite ville entourée de paysages rappelant très fort ceux que l'on voit dans les westerns. Au début du 20e siècle, les truands états-uniens Butch Cassidy et le Sundance Kid, en fuite en Bolivie, ont terminé leur vie tout près de cette ville lors d'une fusillade. C'est le film de 1969 « Butch Cassidy and the Sundance Kid », racontant leur vie, qui a rendu célèbre Robert Redford aux côtés de Paul Newman.

En plus des paysages, on dirait que Tupiza bénéficie aussi du climat du Far West. Il fait chaud et le soleil brille. Nous partons nous balader dans les paysages rouges et désertiques des environs. Nous avons décidé d'aller voir « El cañón », mais n'avons qu'une carte très sommaire pour nous guider.

Nous sortons de la ville et nous retrouvons dans une grande étendue rocailleuse et désertique. Après environ quarante minutes de marche, nous entrons dans une gorge aux parois rouges. Il y a des chances qu'il s'agisse de « El cañón ».

Le chemin est fait de petits cailloux qui adorent aller se loger entre nos pieds et nos sandales. Pas du tout confortable. Nous en faisons néanmoins abstraction et profitons des paysages surprenants qui nous entourent. Nous ne serions pas surpris de croiser un cow-boy à cheval.

Le chemin devient de moins en moins praticable. Les parois se rapprochent. Certains endroits nécessitent même un peu d'escalade. Cela devient aussi moins joli. Nous décidons donc de faire demi-tour.

Le lendemain, nous retrouvons Maja et Jeroen pour déjeuner ensemble. Entre nous, nous parlons un mélange de français et de flamand (néerlandais), chacun parlant tour à tour sa langue et la langue de l'autre. Nous n'avons pas rencontré beaucoup de Belges depuis le début du voyage. Ceux que nous avons rencontrés étaient quasiment tous flamands, comme Maja et Jeroen. Les Belges francophones voyageraient-ils moins ?

Nous avons décidé de faire une balade ensemble. Nous allons voir la montagne appelée « Cerro Elefante », qui a, parait-il, une forme d'éléphant. Elle se trouve de l'autre côté de la ville. Après avoir traversé la rivière (asséchée en cette période), nous passons dans des quartiers poussiéreux et pas très beaux.

Une fois sortis de la ville, nous nous retrouvons comme la veille devant une grande étendue désertique. Au loin, nous voyons l'« éléphant » (il faut un peu d'imagination :)). Nous passons à côté d'une propriété gardée par deux chiens. L'un d'eux court vers nous en aboyant. Tout de suite, Hugues fait de même : il court vers le chien en « aboyant ». Cela a un effet immédiat : le chien s'arrête net et s'encourt dans l'autre sens.

Plus loin, un autre chien veille sur une autre propriété. Même scénario, sauf que cette fois-ci le chien tient tête à Hugues. Maïte n'est pas très rassurée et ramasse des cailloux au cas où. Jeroen et Maja ont l'air de trouver la scène très drôle. Finalement nous arrivons à passer sans que Hugues ne se fasse mordre. Ouf ! Conclusion : la méthode de l'humain aboyeur ne fonctionne pas à tous les coups.

Au bout d'un moment, quand nous arrivons sur la hauteur, le chemin disparait. Nous admirons le panorama puis rebroussons chemin, en prenant soin d'éviter le chien féroce qui de loin nous aboie tout de même dessus.

Qui dit Tupiza, dit « pizza » :). Après cette balade forte en émotions, nous allons diner ensemble dans une bonne pizzeria qui sert des pizzas géantes.

Les chaussures de Hugues, qui nous avaient déjà causé problème au Népal à cause d'un problème de fabrication (ils ont « oublié » de coller les semelles), ont décidé d'« ouvrir la bouche » à nouveau. Heureusement, nous trouvons au marché un cordonnier qui les recolle pour seulement 4 bolivianos (environ €0,40). Pendant qu'il est à l'œuvre, des habitants viennent engager la conversation et nous discutons le temps que les chaussures soient réparées. Ils sont sympa.

Nous quittons Tupiza le lendemain pour partir pendant quatre jours à la découverte des paysages des environs et du Salar de Uyuni. En elle-même, la ville de Tupiza est plutôt dépourvue de charme. Ce sont les paysages grandioses qui l'entourent qui valent le détour.


Envie

Oh, comme je vous envie. Voilà déjà plus de deux mois que nous sommes revenus à la "réalité", le travail, les factures... J'ai souvent des images qui me reviennent de notre voyage, et j'ai tellement hâte de repartir. Mais ce ne sera pas avant quelque temps, il faut se réinsérer dans la vie de tous les jours et gagner un peu d'argent. Je n'ai pas eu l'occasion de lire de vos nouvelles récemment, mais à ce que je peux lire rapidement, les choses semblent encore bien aller. Profitez-en et ne vous laissez pas prendre par le surplus de nouveau qui vient avec un tel voyage. Je me suis rendu compte que quand le voyage devient un mode de vie, on commence parfois à tout prendre pour acquis, alors que c'est tellement merveileux. Et surtout, ne vous fatiguez pas trop. Mais vous savez sûrement tout ça. Amusez-vous, surtout, et si un jour vous passez par Ottawa, s'il vous plaît, venez faire un tour!
Élise