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Potosí

2007-09-08 – 2007-09-11
Nous découvrons la ville minière de Potosí, autrefois une des villes les plus importantes du monde et en profitons pour regarder la première trilogie Star Wars.

Alors que nous sommes partis de la Paz avec environ une demi-heure de retard, nous arrivons à Potosí à 04:10, une heure vingt plus tôt que prévu. Pour cause, la conduite style « rally » du conducteur de bus qui ne nous rassurait pas vraiment. Nous voilà donc en pleine nuit quelque part à Potosí, sur une place au sol de terre, glauque, sombre et éclairée par la faible lumière orange de quelques lampadaires. En plus, il fait froid.

Nous acceptons l'offre du seul « taxi » (une dame, un homme et leur voiture) qui se trouve à côté de nous, nous n'avons pas vraiment le choix. Ils nous déposent devant l'auberge Koala Den, où nous avons réservé une chambre. La porte est fermée et la ruelle est déserte, mis à part un groupe de gens bourrés qui s'approche de nous. Heureusement, la dame du taxi reste avec nous jusqu'à ce que le réceptionniste que nous avons réveillé vienne ouvrir la porte.

Le vieux monsieur est à moitié endormi et a besoin de quelques instants pour comprendre que nous avons réservé une chambre. Finalement, il nous amène dans une chouette chambre avec un lit double, une salle de bain privée et même un téléviseur avec lecteur de DVD. Petit hic : la chambre est pleine d'objets : sacs de sport, un tas de chaussures dans un coin, des objets sur l'étagère et un bac à linge sale à moitié plein. Dans la salle de bain, il y a des vieux essuies, des savons, un rasoir et des poils noirs un peu partout par terre, dans le lavabo et la douche. Beuark :| ! Nous avons l'impression d'être dans la chambre de quelqu'un. Seuls les draps ont l'air propres (à première vue).

Le réceptionniste est déjà parti se recoucher et nous sommes crevés. Nous faisons donc abstraction de cette bizarrerie et nous mettons tout de suite au lit pour encore profiter de quelques heures de sommeil.

Nous nous levons à 08:30 pour bénéficier du déjeuner inclus qui n'est servi que jusqu'à 09:00. Nous découvrons l'intérieur de l'auberge que nous avons aperçu dans le noir quelques heures plus tôt. Les chambres sont disposées sur deux étages autour d'un grand espace couvert dont les murs sont peints de différentes couleurs vives. Cela donne une ambiance conviviale.

Après le déjeuner copieux, nous mettons le nez dehors et découvrons les ruelles avec leurs petites maisons colorées. Située à une altitude de près de 4 000 m, Potosí est une des villes les plus hautes du monde. Fondée au 16e siècle, cette ville minière est rapidement devenue une des villes les plus riches et grandes d'Amérique et du monde grâce au minerai d'argent de la montagne Cerro Rico (« montagne riche ») dominant la ville. L'argent coula à flot jusqu'au début du 18e siècle, qui marque la fin de la richesse de la ville minière.

D'autres ressources que l'argent ont été exploitées depuis. Bien que le minerai d'argent soit quasiment épuisé, les mineurs continuent encore actuellement à en chercher. Les conditions de travail sont lamentables et la plupart des mineurs meurent aux alentours de quarante ans, souvent à cause de la silicose, une maladie respiratoire due à l'inhalation de poussières. Près de huit millions de mineurs (souvent des esclaves indigènes) sont morts depuis le début de l'exploitation minière à Potosí à cause des mauvaises conditions de travail. Apparemment, il n'y a actuellement plus de société commerciale qui exploite les mines et les mineurs y travaillent de façon indépendante, souvent au mépris des normes de sécurité.

L'attraction touristique principale de Potosí est la visite guidée des mines. Lors de la visite, les touristes doivent apporter une contribution aux mineurs sous forme de dynamite, feuilles de coca, cigarettes ou alcool presque pur. Nous avons choisi de ne pas visiter les mines, car nous trouvons cela déplacé d'aller voir et photographier des mineurs qui travaillent dur dans des conditions abominables.

Après un petit tour dans la ville, nous retournons à l'auberge. Il y a une grande collection de DVD à la disposition des clients. Hugues en profite pour faire découvrir à Maïte Star Wars épisode 4 que nous regardons confortablement installés dans notre lit. Après être allés diner, tant qu'à faire, nous enchainons avec l'épisode 5, puis le 6 après le souper. C'est ça aussi les vacances :).

Le lendemain, nous allons faire un tour à la feria (littéralement « foire », mais c'est en fait un marché) du dimanche. Pour nous y rendre, nous prenons un micro, c'est-à-dire un minibus public. Il y en a toutes les minutes et ça ne coute que 1 boliviano (environ €0,10) par personne.

Le marché n'a rien de bien spécial. On y trouve de tout : nourriture, produits d'entretien, outils, vêtements,… Bien qu'il y ait beaucoup de monde, nous n'y croisons aucun touriste.

En retournant vers le centre, nous nous arrêtons sur la place du 10 novembre. Au milieu, il y a une fontaine et une statue qui rappelle fortement la statue de la liberté de New York. Le vieux centre de Potosí est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. En voyant les jolies façades (maintenant décrépies) des bâtiments, on peut facilement imaginer que la ville, aujourd'hui pauvre, a eu un riche passé.

Une curiosité que nous avions déjà remarqué au Pérou mais qui est encore plus présente en Bolivie est qu'il y a un tas de choses (rues, places, sociétés) qui portent des noms de date. Avenue du 28 juillet, du 9 décembre, place du 10 novembre, société de bus « 11 de julio », etc.

À midi, nous essayons un restaurant végétarien recommandé par Lonely Planet. Nous sommes les seuls clients. Avec notre repas, Hugues se prend une bière locale appelée « Potosina ». Maïte, qui a des maux d'estomac, tente le remède maison conseillé par la cuisinière : un jus de papaye mélangé à de la farine de maïs, beuark :| ! Elle arrive tout de même à finir son verre.

En fin d'après-midi, nous prenons un micro jusqu'à la gare routière pour acheter des billets pour Tupiza, notre prochaine destination. Quand nous leur disons que c'est pour dans deux jours, l'agence nous dit que c'est trop tôt pour acheter des billets et qu'il faut revenir le lendemain.

Le lendemain après-midi, nous retournons donc à la gare routière. Cette fois-ci, la société nous dit de revenir le lendemain matin à 06:30 (une heure avant le départ du bus), car ils ne sont pas certains qu'il y aura un bus. Super, nous voilà bien avancés.

Le lendemain matin, nous nous levons donc à 05:30 et après avoir terminé nos sacs, prenons un taxi vers la gare routière. Nous y arrivons à 06:35 et l'agence est fermée. Nous attendons. Finalement, un peu avant 07:00, la dame arrive et nous dit qu'il n'y aura pas de bus. Elle nous indique une autre agence qui dessert Tupiza. Nous y achetons donc deux billets pour le bus de 08:00.

En attendant qu'il soit l'heure de partir, nous faisons la connaissance de Maja et Jeroen, un couple de Belges de Leuven. Ils font un voyage d'un mois en Bolivie et prennent le même bus que nous vers Tupiza.

Un peu après le départ du bus, un homme s'adresse à tous les passagers et pendant plus d'un quart d'heure, tente en parlant fort de les convaincre de lui acheter son produit miracle destiné à laver l'estomac (agressé d'après lui par toutes sortes d'aliments et de boissons). Malgré ses arguments bidon, plusieurs personnes lui achètent son remède.

Plus tard, le bus fait un arrêt et des nouveaux passagers montent. Comme il n'y a pas de place pour tout le monde, la plupart d'entre eux s'installent dans la rangée centrale. Certains assurent une odeur « exotique », qui nous rappelle celle dont nous avons bénéficié dans le bus de La Paz à Potosí. Décidément, nous avons de la chance.


Félicitations !

Rien que pour avoir vu Star Wars (mon film culte) je vous dis Bravo ! Vous faites à présent partie de ceux qui connaissent l'Histoire des Jedis (à prononcer comme un jet d'ail sauf que ça sent meilleur)...